Re: 18 ans : Une nouvelle vie

(non ils sont assit sur un canapé^^. Enfin lui est accroupi dessus)

Elle s'approcha de lui.

Il sourit de plus bel.

Elle hésitait.

Il attendait patiemment.

Elle fronca les sourcils.

Quoi ?

Il l'invita d'un geste à venir, ne comprenant pas vraiment son hésitation. Il avait dormi avec tant de gens dans sa vie qu'il ne voyait pas le problème.

Faire quoi ?

C'était un homme.

Dormir?

Il haussa un sourcil, comprenant de moins en moins.

Il semblait si honnête. Mais...

Il haussa les épaules et se laissa aller au sol, le dos contre le canapé, en regardant le feu.

Elle était totalement perdue.

Il la regarda et lui sourit à nouveau.

Elle regarda les adultes. Attendaient-ils d'elle qu'elle assume son devoir dès ce soir ?

Roland vint vers elle.

Quelque chose ne va pas?

Il veut...

Elle hésita.

Je ne comprends pas ce qu'on attend de moi...

A quel niveau?

A... De...

Elle était incapable de le formuler mais une boule se formait dans sa gorge.

Tu parles du projet de l'arche?

Elle baissa les yeux et hocha la tête.

Premièrement, tu as le droit de refuser.
Deuxièmement, n'hésite pas à nous parler, à nous dire ce qui te fait peur, ou ce que tu ne comprend pas. Tout à l'heure, nous parlions de sauvegarde de l'espèce humaine, mais si tu acceptes, sache que tu as le droit de choisir avec qui et quand. Rien ne presse. Je sais que ça peut paraître barbare mais... C'est le seul espoir que nous avons trouvé...

* ... *

Ses bras se ressèrèrent d'instinct autour de son corps.

Il lui sourit avec tristesse.

Elle avait peur que ça recommence.

Il se tourna vers Jo.

Que lui as-tu demandé mon garçon?

Il haussa un sourcil.

Bah, elle avait l'air fatiguée, et comme je sais pas où on peut dormir ici bah... j'ai voulu lui proposer de dormir contre moi... comme je le faisais quand j'étais petit...

Roland fit la traduction à Nao.

Elle fronca les sourcils.

Il n'y a pas d'endroit pour dormir ?

Si bien sur! C'est juste qu'il n'a pas osé demander.

Pourquoi ?

Roland sourit et posa la question à Jo.

Il a beau avoir été loin de toute civilisation pendant des années, il n'en reste pas moins parfois timide.

Jo s'était pelotonné au pied du canapé et les observait.

Elle regarda Roland.

Vous ne pouvez pas lui proposer un lit ?

Je n'ai pas encore eu le temps. J'en suis navré. Mais sinon il y a bien des chambres libres où vous pouvez vous reposer pour quelques jours.

J'ai dit une bêtise?

Jo prit la main de Nao entre ses doigts, voulu la rassurer.

Elle ne pu s’empêcher de se raidir légèrement.

Il en fut blessé et se retira.

Elle se sentait prise au piège.

Il se sentait un peu bizarre, un peu rejeté. Il préféra sortir.

Elle le regarda partir, attristée.

Il pleuvait dehors, mais ça lui faisait du bien.

* ... *

Il alla s'asseoir au pied des arbres du jardin.

Elle était perdue.

Il ne comprenait pas pourquoi ça lui faisait si mal. Il avait pourtant été seul des années, alors qu'est-ce que ça changeait.

Elle ne parvenait pas à comprendre.

Et pourtant des larmes, invisible parmi la pluie, perlaient sur ses joues.

Elle se dirigea vers la fenêtre.